Les candidats au bonheur
A Felicidad, les jeunes filles ont été éduquées à l’ancienne : Trouver un mari et fonder un foyer doit être leur seule aspiration, leur seule raison de vivre. Tous les moyens sont bons pour en accrocher un et le conduire jusqu’à l’arche de mariage. Vilma, Sally, Donna, Mandy et Laurène sont cinq de ces candidates au bonheur conjugal partageant une location en se confiant leurs rêves et leurs espoirs.
Vilma, jolie brunette aux yeux gris-bleus et au teint naturellement hâlé, est totalement extravertie, un peu grognon, pas très soignée, ni très courageuse non plus. Mais pétrie de principes par des parents d’origine sicilienne, elle prend la vie au sérieux et rêve de fêter ses noces d’or, comme sa mère et sa grand-mère l’ont fait avant elle.
Mandy, tout au contraire, cache sous ses airs fragiles une grande vitalité. Toujours la première à se lever le matin, une plaisanterie aux lèvres pour commencer la journée. Cette exubérance cache une grande timidité. Le ménage, ce n’est pas trop son truc, elle préfère passer son temps dans les salles de sport où elle transpire sang et eau. Parce qu’au lycée elle préférait le sport aux maths, elle n’a pas pu suivre de longues études et son ambition s’est portée sur ses futurs enfants, dont elle espère bien qu’au moins trois sortiront diplômés de l’université.
Donna aussi, espère bien que trois de ses enfants lui ramèneront un beau diplôme universitaire parce qu’elle est convaincue que les études sont les clés de la réussite. Son sens de la mesure est son plus grand atout. Ce n’est pas elle qui ferait des vagues, elle montre un caractère égal, avec un brin d’espièglerie et une légère tendance à la paresse, mais rien d’affolant.
Contrairement aux trois premières, Sally est très sympathique, un peu naïve, même, elle ne voit pas le mal et pose sur le monde de grands yeux innocents. Elle est également très active mais sa grande timidité risque de lui jouer des tours. C’est pourquoi elle préfère nettement les gens réservés et s’effarouche quand on fait preuve de trop d’espièglerie. Amie de l’ordre et de la loi, elle espère trouver un travail dans la police et devenir ultra-sim.
Laurène enfin, a deux gros défauts : elle est sale et feignante. Elle cache sa crasse sous une tonne de maquillage et ne se remue que pour trouver un époux car son rêve rejoint celui de Vilma : Atteindre les noces d’or. Elle possède un culot d’enfer, et n’aime pas se laisser marcher sur les pieds, ce n’est pas la timidité qui l’étouffe, mais dans l’ensemble, les gens la trouvent assez sympathique et elle ne crache pas sur le travail.
De l’autre côté de la rue, vivent cinq célibataires. Eux, le mariage, ils n’y pensent même pas. Ils ont d’autres priorités dans la vie. Et pourtant, leurs charmantes voisines feront tout pour leur mettre le grappin dessus. Il faut dire qu’ils sont assez représentatifs de l’espèce et qu’il y en a pour tous les goûts. Les demoiselles n’ont que l’embarras du choix.
Abdoul Lefric, souhaite devenir magnat des affaires. Très-très sympathique, bien que manquant totalement d’humour et ne comprenant pas la plaisanterie. Vous ai-je dit qu’il aspirait à la richesse ?
Un par contre, qui n’est absolument pas sympathique, c’est André Doniste, qui n’aspire qu’à son plaisir. Il n’est pas du genre à passer inaperçu et s’impose partout où il passe avec un grand sans gêne. Il se prétend doué pour tout et souhaite devenir une célébrité de la cuisine.
Lui, c’est Joë Tudy, aspiration à la connaissance, très-très sympathique également, mais manquant d’humour, tout comme Abdoul. Il n’a qu’une ambition dans la vie, à part maîtriser toutes les connaissances : devenir savant fou.
Ce gros macho, c’est Miguel Damor, qui se prend pour le tombeur du siècle et rêve de mettre toutes les femmes du quartier dans son lit. Feignant comme pas deux, il pense que son humour à deux balles est son meilleur arme de séduction. Accessoirement, il rêve de devenir pique-assiette professionnel.
Enfin, ce blondinet à l’air tellement sympathique, c’est Jean-Paul Pullaire, prêt à faire ami-ami avec n’importe qui. Son seul problème, il est crasseux comme un peigne. Je plains sa femme qui devra passer son temps à ranger et nettoyer derrière lui. Son grand projet, s’il parvient à se faire élire Maire de Felicidad, serait de faire fermer tous les bains-douches municipaux, qui coûtent cher aux contribuables, alors qu’ils pourraient très bien s’en passer.
A la grande loterie du mariage, ces demoiselles tireront-elles le bon numéro ?