B/8 : 10 Kg de moins, ça change tout !

Miguel avait fini par se souvenir que Laurène l’attendait à la maison et que si Angie leur faisait la même corrida que la nuit dernière, il serait pas frais pour reprendre le collier à 9 heures le lendemain matin.
- Bon, je vous quitte, je vais voir mes femmes ! avait-il annoncé, abandonnant le jacuzzi à Vilma et André.
- Pas trop tôt, quel crampon ! avait grincé André.
- Bof, il nous a pas gêné beaucoup, souligna Vilma.

Mais lorsqu’à son tour, elle rentra à la maison, elle trouva Laurène en larmes.
- Ben, Laurène, qu’est ce qui va pas ?
- TOUT ! J’y arriverai jamais Vilma. J’étais pas faite pour être mère, je sais pas m’occuper d’Angie. Elle pleure, je sais jamais pourquoi et puis Miguel qui voudrait que je maigrisse. J’en peux plus, je voudrais mourir !
- Allons-allons, je vois ce que c’est : le baby-blues. Toutes les mères ont connu ça. Tiens, la mienne… si je te disais qu’elle voulait me noyer dans la baignoire, tu le croirais ?
- Nan, elle a voulu faire ça ?
- Nan ! Mais ça aurait pu. Allez, t’en fais pas, Laurène, je suis là, tu peux compter sur moi. Pourquoi tu prends pas une nounou ? Miguel a eu une promotion, il peut bien te payer ça.
- Il a dit qu’il le ferait, -à condition que je maigrisse. Faut que je maigrisse, faut que je maigrisse, répétait Laurène en boucle.

Ca commençait à devenir sérieux.
- Mais tu VAS maigrir, t’en fais donc pas ! Qu’est ce qu’il t’a dit exactement, Miguel ? s’inquiéta Vilma tout en nourrissant Angie
Laurène récita sa leçon
- Que j’avais pas perdu un gramme, qu’il aimait pas les grosses, qu’il fallait que je fasse des efforts…
- Oui-ben, ça peut attendre demain, dans le lit, il te verra pas, conclut Vilma. Va te coucher, tu l’as bien mérité.

Laurène au lit, elle alla dire son fait à Miguel
- Alors, toi, chapeau ! lança-t-elle sur le mode ironique
- Quoi ? Quoi ? Qu’est ce que j’ai encore fait ? s’inquiéta Miguel
- T’as fait que Laurène est à bout de nerfs, qu’elle pète les plombs, qu’elle en peut plus. Non-mais, t’avais besoin de lui faire des remarques sur son poids, en plus ?

- Tu crois qu’elle l’a mal pris ? demanda Miguel
- Un peu, qu’elle l’a mal pris ! Mais t’es inconscient, ma parole ! Tu crois que c’est facile, pour elle ? Toutes ses copines qui se marient, et toi, têtu de bourrin, qui veut pas entendre parler de mariage. En plus, tu lui sors que t’aimes pas les grosses, que tu lui payeras une nounou… à condition qu’elle maigrisse. Ca t’arrive de te mettre à sa place quelquefois ? De penser à ce qu’elle ressent ? Nan, tu penses pas, tu vois que ton petit plaisir. Tiens, je préfère aller me coucher, je pourrais t’en sortir des kilomètres. Vaut mieux que je me taise.
Elle le planta dans la cuisine, accablé sous cette pluie de reproches.

Il alla chercher du réconfort auprès de sa fille.
- Hein, tu me comprends, toi, ma fifille. C’est pas ma faute si ta mère s’est laissée aller. J’y peux rien si j’aime pas les grosses. Toi, tu seras une jolie fifille, voui, une zolie petite fifille à son poupa. Et puis tu vas être bien zentille : Tu vas me laisser faire ma nuit.

Peut-être que la leçon avait porté. Peut-être que c’était le fruit du hasard, mais Angie fut particulièrement calme cette nuit là. Miguel fit de beaux rêves : Il vivait dans un monde idéal où les nanas n’avaient pas un poil de graisse et il était le seul mec sur terre.

Laurène, pleine de bonnes résolutions, ne retourna pas se coucher après le biberon du matin. Elle enfila sa tenue de sport et fit au ciel une prière.
- Grand Sim, faites que je maigrisse et que Miguel soit fou amoureux de moi.
Elle y tenait à son Miguel, et elle n’avait pas été sans remarquer son manège auprès des autres filles mais elle était persuadée que ses armes de séduction retrouvées, les rivales n’auraient qu’à bien s’accrocher.

- Han-han, Miguel, c’est un homme, un vrai, pas comme Joë, han-han, normal que les filles lui courent après. Si… si tu veux le garder pour toi, à toi de savoir y faire, ma fille. Pfiou, je suis crevée. Allez, encore une petite série d’exercices, je veux maigrir, je maigrirai !.
Au bout d’une heure de gym acharnée, elle avait retrouvé sa taille de guêpe et entendait bien la garder.

Le meilleur moyen pour ne pas regrossir, c’était de ne pas manger. C’est ce qu’elle tenta d’expliquer à Vilma qui la complimentait sur sa forme retrouvée.
- Alors, tu vois ce que je t’avais dit, c’était pas si catastrophique, tu les as perdus, tes kilos.
- Ouais, et je les reprendrai jamais ! Finis pour moi les gueuletons, les hamburgers, les pâtisseries fourrées… je me colle au régime sévère : salade sans gésiers du matin au soir.

- Mais t’es tarée, ma pauvre fille ! s’exclama Vilma. Tu cherches quoi, là ? A crever de faim ? Je te signale qu’il te faut des forces pour t’occuper de ta fille. Allez, sois pas stupide, je vais te servir des corn flakes. Il faut manger, Laurène, force-toi. Rha, ce Miguel, si je me retenais pas…

Quand on parle du loup…
- On parle de moi ?
- Oui, de toi, et de tes idées géniales, dit Vilma en quittant la table. Regarde Laurène, dans quel état tu l’as mise.
- Laur… ? Laurène ! Mais t’es en super forme ! On dirait que t’as maigri, s’avisa-t-il.
- Ouais, j’ai maigri ! annonça Laurène, fière d’elle. Je te plais mieux ?
- Tu parles, c’est le jour et la nuit ! Là, j’ai retrouvé ma Laurène. Tu sais que tu me fais drôlement de l’effet ?

Il avait presque terminé son bol et remarqua que Laurène n’avait pratiquement pas touché au sien.
- Ben qu’est ce qui y a, tu manges pas ? T’aimes plus les corn flakes, ou quoi ?
- Nan, c’est pas ça, j’ai pas très faim, expliqua Laurène.

- T’as pas très faim… ben moi, j’ai un appétit d’ogre, dit-il en finissant son bol.
- Tu sais quoi ? ajouta Laurène. J’ai bien envie d’aller faire une petite descente dans les magasins aujourd’hui. T’as appelé une nourrice, au moins ?
Quoi ? Quoi ! « Une descente dans les magasins » rien que ça ! Qu’est ce qu’elle croyait ? Qu’il avait la bourse à Rothschild ? Il mit le holà
- Ouais, ben, mollo sur les dépenses ! Déjà, une nourrice, ça va me coûter la peau des fesses,
- Faudrait savoir ! T’as envie d’une belle femme ou pas ? Parce que si tu vas par là, c’était pas la peine que je fasse des efforts, protesta Laurène.

Elle prit un ton boudeur pour argumenter :
- Je voulais m’acheter une belle robe pour te faire honneur au mariage de Joë et Mandy. Ben tant pis, j’aurai l’air d’un sac. Je ressortirai ma robe mauve qui poche de partout. Pour une fois que j’étais pas enceinte à un mariage.
Ah-mais là elle avait pas tort. Pourquoi ça serait toujours les mêmes qui se pavaneraient avec leurs femmes et que lui il aurait droit au thon ?
- Bon, c’est d’accord, concéda-t-il, tu peux aller acheter ta robe. Et tant qu’à faire, prends en une belle, t’as qu’à te servir sur l’arbre à fric.

Miguel sentait renaître en lui des sentiments qu’il croyait oubliés. Laurène lui avait sauté au cou et il l’avait entraînée directement dans la chambre. Elle, lui faisait vraiment de l’effet. Il avait presque oublié qu’elle était plutôt bien foutue, -les kilos en moins, et ils avaient dû mettre une sourdine côté crac-crac ces derniers temps. Enfin, tout ça c’était du passé. Ils avaient rattrapé le temps perdu.

Tiens ! Qui c’était ce type encore ? Et elle est comment sa nana ? mais on dirait…
- Sally, quelle bonne surprise ! Tu fais des infidélités à Jean-Paul, c’est pas bien, ça ! Et s’il l’apprenait, hein ? Qu’est ce qu’il dirait, le petit Jean-Paul ?

- Tu n’y es pas du tout ! C’est qu’un ami : Gilbert Jaquet. Gilbert, je crois que votre maman va vous attendre. Vous ne m’aviez pas dit que vous deviez la rejoindre ?
Elle se tourna vers Miguel :
- J’étais venue voir le bébé. Laurène, n’est pas là ?
- Si-si, attends, je te l’appelle, LAUREEENE ! De la visite pour toi !

Miguel faisait son fanfaron
- Et toi, Sally ? Pas de bébé en vue ? Il a pas trouvé le mode d’emploi, ton Jean-Paul ?
- T’inquiète pas pour lui, il le connaît sur le bout des doigts, le mode d’emploi, répondit Sally. Il y a juste qu’on est pas pressés. On voudrait profiter un peu l’un de l’autre.

- Ah-ha, la petite Sally qui se dévergonde ! se réjouit Miguel. Ben quand t’auras bien profité, tu pourras peut-être penser aux autres. J’en connais qui demanderaient pas mieux que de profiter aussi
- Qu’est ce que tu sous-entends, là ? interrogea Sally. Je me suis peut-être mal exprimée ?

- Ca va, je dérange pas ? coupa Laurène, Angie sur les bras. A elle, nul n’était besoin de faire un dessin : Miguel essayait de draguer. Y avait bien que cette bécasse de Sally pour se poser encore des questions.
- Oooh, c’est le bébé ! Ce qu’elle est mignonne ! s’extasia Sally, loin de se douter du drame qui couvait.
Quand on est dans son tort, rien ne vaut l’attaque, et Miguel connaissait le proverbe.
- Laurène, ça va pas de sortir en petite tenue ! Et les voisins ? T’y penses aux voisins, quelquefois ?
- Qu’ils se rincent l’œil, les voisins ! lança Laurène. Tu m’as demandé de venir, je suis venue !

Oui-ben, c’était pas la peine de tenter le diable. Si ça leur faisait moitié autant d’effet qu’à lui de voir Laurène se balader quasi-à poil, y aurait du viol dans l’air dans le quartier. Miguel la raccompagna dans la chambre.
- T’as une minute, ou tu pars tout de suite ? demanda-t-il
- Ca dépend… pour quoi faire ? questionna Laurène en retour. Fine mouche, elle avait remarqué une lueur lubrique dans son regard.

Il l’entraîna sur le lit, et elle fut aussitôt fixée : Deux crac-cracs pour le prix d’un.
Ca valait le coup d’attendre les soldes avant d’aller faire ses emplettes.

Comments

[eleda]

Comme d'habitude, toujours aussi génial ;)

[nono]

Ben voila j'ai pu rei na dire maintenant...Tiens on dirait que je suis ENCORE la derniere^^Tans pis c'est comme ça
Ton histoire est geniale vievement la suite!

[Shirshasana]

Elle en a de la chance Laurène, quelques exercices et elle retrouve sa taille de guêpe. Je connais quelques personnes qui aimeraient bien que ce soit pareil dans la vie!!!!
Sinon j'adore toujours autant Miguel même si parfois il est vraiment détestable (ne lui dis pas mais je le trouve aussi un peu benêt à certain moment mais c'est ce qui fait son charme).

[Jyreka]

Han, désolé du double post mais je me suis plantée dans l'autre ^^", je voulais dire: "Encore une bonne tranche de...." 'Fin bon, à bientot lol

[Jyreka]

Encore une bonne trnahc ede rigolade grace à toi! Je n'aime peut-être pas Miguel mais je dois quand même avouer que sans lui, l'histoire serait moins rigolotte! J'me réjouis d'avance pour la suite!