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Simettes sous influence
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27 août 2006

B/1 : Sally patauge dans le bonheur

sa1_Bonheur

Je n’avais jamais été aussi heureuse. A vrai dire, tant de bonheur me faisait un peu peur : c’était trop beau. De nos jours ou les couples se forment et se défont comme rangs de tricot, pourquoi le nôtre ferait-il exception ?
Mais je voulais y croire. Depuis la veille, j’étais devenue Mme Sally Pullaire. « Madame » moi ! D’un coup, d’un seul, je m’étais sentie plus mûre, plus responsable.
Score : Fiançailles :10, mariage :10, fête de mariage : 5 =  25

SA1_maison

Que de bonheur, que de bonheur ! J’en revenais pas. Si on m’avait dit qu’un jour l’homme de ma vie habiterait juste en face de chez moi, et que cet homme m’aimerait et me demanderait en mariage... Et pourtant, c’est bien lui dont je porte le nom, lui qui me présente la maison qu’il a choisie pour nous. Superbe maison, je comprends qu’il ait eu le coup de foudre. J’adore ces bow-windows, ça lui donne un air tout à fait british. Qui disait que c’était petit ? C’est bien suffisant pour deux. En tous cas, vue de l’extérieur, ça me semble parfait. On a même un balcon. Le bonheur, je vous dis !

SA1_Mariee

- Alors, madame Pullaire, la maison vous plaît-elle ? m’a demandé Jean-Paul.
J’aurais été bien difficile
- Elle est ma-gni-fi-que, je ne pensais pas que nous pourrions nous offrir ça. C’est toi, qui disais qu’elle était trop petite ?
- Nan, mais c’est vrai, elle est mal fichue à l’intérieur. T’inquiète, je sais bricoler, je vais y faire des transformations. Toi, tu t’occuperas de la déco, je te donne carte blanche, je sais que les femmes adorent ça. T’es d’accord, ma puce ?

sa1_merci

- Oh, merci mon Jean-Paul ! m’écriai-je. Il n’aurait pu me faire plus de plaisir qu’en me proposant d’aménager notre petit nid à ma guise. Comme il l’avait pressenti, j’adorais la décoration. Mais avais-je le droit de lui imposer mes goûts ? Je lui fis part de mes scrupules.
- T’es sûr ? Tu vas pas le regretter ? Parce qu’on pourrait décider ensemble.
- Nan-nan, moi je veux tout bien, j’aurai assez à faire dans le jardin. T’as vu le terrain ? C’est le Mont Chauve, c’est pas le travail qui me manquera.

sa1_penetrer

Il est merveilleux. J’ai un mari merveilleux ! Un mari… je m’y ferai jamais. C’est vraiment mon mari, cet homme si rassurant, si charmant, si tendre, si beau que, lorsque je le regarde, j’en ai le cœur tout chaviré ?
Il proposa en s’effaçant devant moi
- Tu veux peut-être rentrer ? Après vous, madame Pullaire.

SA2_cuisiner

Nous avons passé la matinée à bricoler. Jean-Paul abattait des cloisons, posait la moquette et le papier peint, j’accrochais des rideaux aux fenêtres, je réceptionnais et installais les meubles. Enfin, quand ça a commencé à prendre tournure. Je me suis lancée dans la cuisine.

SA2_faire

Jean-Paul étudiait la mécanique. Il avait été si malheureux d’avoir perdu son travail. La politique, c’était toute sa vie.
- Qu’est ce que tu nous prépares de bon ? demanda-t-il ?
- Des crêpes, j’espère que tu aimes ça, lançai-je sans cesser de les surveiller. S’agissait pas de les laisser brûler.

SA2_Sentir

- C’est prêt ! annonçai-je enfin. J’étais assez fière de moi, mes crêpes étaient vraiment appétissantes. Il verrait que même si j’étais pas un as en cuisine comme Donna, je serai quand même capable de lui servir de bons petits plats.
D’ailleurs, il ne se montra pas avare de compliments.
- Humm, ça sent bon ! Ca va me changer des pâtisseries fourrées. T’as beaucoup d’autres talents cachés, comme ça, dis-moi ?
- Des tas ! répondis-je en faisant ma fière.

SA2_VU

- J’ai vu ça ! Lâcha-t-il en me regardant fixement, un petit sourire en coin. Je me mis à rougir. Il faisait allusion à notre nuit de noces. Jean-Paul s’était montré si prévenant, si patient que dans ses bras, j’avais perdu toute appréhension et m’étais révélée femme amoureuse et comblée. Il se mit à rire
- J’adore quand tu rougis comme ça, je me fais l’effet d’un vieux pervers dévoyant une rosière. Je me sentis un peu vexée
- N’en rajoute pas, tu veux ! Je sais bien que je manque d’expérience, mais je demande qu’à apprendre,
- Mais c’était pas un reproche Sally. Je te remercierai jamais assez de m’avoir attendu. C’est tellement rare de nos jours.
- Nan, Jean-Paul, c’est à moi de te remercier, je n’aurais pu rêver meilleur mari. Quand nous aurons des enfants… nous aurons des enfants, j’espère ?
- Bien sûr, mais peut-être pas tout de suite, j’aimerais profiter de ma petite femme, la garder un peu pour moi tout seul. Je sais, je suis un gros égoïste.

SA3_chercher

Nous avons déjeuné en tête à tête, faisant mille projets. Il tenait à ce que je conserve mon emploi, m’expliquant
- C’est pour toi, Sally, je voudrais pas que tu te sentes prisonnière entre quatre murs, coincée entre les couches et les biberons. Tu dois conserver une ouverture vers l’extérieur, d’autant que si je fais carrière en politique, je risque d’être très occupé.
- Tu tiens vraiment à faire une carrière politique ? demandai-je.
- Absolument, cette ville a besoin d’hommes qui sachent prendre des décisions et j’ai de grandes ambitions pour elle. En parlant de ça… il ouvrit le journal à la page des petites annonces. Non, rien de rien… Tiens, on embauche dans la police, t’étais au courant ?

SA3_emploi

Si j’étais au courant ?
- Bien sûr, tout le monde veut avoir sa voiture, alors les parkings se multiplient, on manque toujours de gardiens et d’agents de sécurité. Mais je pensais pas que tu serais intéressé, 
- Bah, pourquoi pas ? Ca me permettra de connaître du monde. J’aurai besoin de relations, et la police, ça peut toujours être utile. Et puis, ça nous rapprochera encore.
J’étais contente qu’il ait retrouvé son sourire, ce sourire craquant qu’il avait.
- Bon, ben, j’y vais ma puce, je vais voir s’ils veulent bien de moi, dit-il en prenant la porte. A plus.

SA3_partir

Comment ça, j’y vais ? Je lui courus après, appelant
- Jean-Paul, Jean-Paul ! Tu n’oublies rien ?
Il jubilait
- Je le savais ! Je savais que tu attendais que je t’embrasse. Je t’ai fait marcher, hein, ma puce ?
En fait, il m’avait fait courir. La pensée de rester une minute sans lui, m’était déjà insupportable, si en plus il devait partir sans m’embrasser…

SA4_attendre

En attendant le retour de mon petit mari, j’étudiai de nouvelles recettes. Donna m’avait toujours impressionnée par ses talents culinaires et il faut bien le dire, nous nous reposions toutes un peu sur elle nous contentant de sandwiches en son absence. Mais à présent, j’avais un homme à nourrir et les sandwiches ça tient pas au ventre, c’est bien connu. Il allait lui falloir des plats plus consistants.

SA4_cuisine

J’étais si absorbée par ma lecture, que c’est à peine si je m’aperçus de son retour.
- Ca y est, je suis embauché, je commence demain soir, annonça-t-il. Qu’as-tu fait de beau pendant mon absence ? Tu t’es pas trop ennuyée ?

SA4_deja

J’avoue, j’ai failli dire « déjà ! ». C’est passionnant la cuisine, j’en salivai rien qu’à lire les recettes.
- Nan, rassure-toi, j’ai pas vu le temps passer. J’ai appris à cuisiner tout un tas de nouveaux plats, des spaghettis à la bolognaise, de la salade de gésiers, des hamburgers…
- Du gâteau au chocolat ? s’enquit Jean-Paul
Je dus le détromper
- Rha, les desserts, j’y pense jamais. Mais je vais m’y mettre, promis-je, je savais pas que j’avais affaire à  un gros gourmand. Fais gaffe aux poignées d’amour mon chéri, ça fait grossir les desserts.

SA4_Gym

Il rit
- Ah-ha, tu t’inquiètes pour ma ligne ! T’en fais pas, j’ai pas l’intention de prendre du bide, mais tu fais bien de m’en parler, je prends ma douche et je m’en vais faire un peu d’exercice. Faut être costaud dans la police.

SA4_lessiver

Quand Jean-Paul prend sa douche, c’est quelque chose, il met de l’eau partout, le cochon. J’ai dû passer la serpillière en me promettant de lui demander de faire attention la prochaine fois. Comme c’était vraiment les grandes eaux, j’ai gagné un point de nettoyage. C’est toujours ça de pris, mais je ferai pas ça tous les jours.

SA4_Porte

Nous étions tous deux occupés, moi à éponger et Jean-Paul à faire sa gym devant notre petit transistor quand on a entendu sonner.
- Te dérange pas, j’y vais, cria Jean-Paul. Lui qui rêvait de faire de nouvelles rencontres, ça ne pouvait pas mieux tomber. Trois charmants voisins étaient venus nous souhaiter la bienvenue dans le quartier, un certain Gilbert et deux américains Laure et Richie Richissim. Deux vrais gamins ces américains, ils ont passé leur temps à jouer à pierre/feuille/ciseaux, pendant que Gilbert et Jean-Paul faisaient connaissance.

SA4_ragots

D’après ce que m’a dit Jean-Paul, Gilbert est une vraie commère. Il lui en a raconté des vertes et des pas mûres sur le compte des Richissims. -Remarquez, c’est pas que Jean-Paul ça le gêne tellement les ragots. Il a appris qu’ils vivaient en concubinage et qu’elle lui faisait dépenser des fortunes pour se faire construire des maisons extravagantes pour un challenge : Le Golden Masonery. Une femme qui mène son homme par le bout du nez comme ça, faut s’en méfier, ça doit être une sacrée séductrice. J’aimerais pas qu’elle s’intéresse de trop près à mon Jean-Paul.

SA4_salade

Qui dit visite, dit cuisine. C’était le moment où jamais de mettre en pratique mes nouvelles connaissances. J’ai pas pris de risques, je leur ai fait une salade de gésiers, comme ça, pas de feu, pas d’incendie, j’étais sûre de mon petit effet.

SA4_Visiteurs

D’un coup la maison nous a vraiment semblé vraiment petite. Ce pauvre Richie n’avait même pas de place à table il mangeait sa salade debout. Jean-Paul, ça le défrisait un peu, c’est contre les lois de l’hospitalité. Il l’engagea à s’asseoir
- Ne restez pas debout, Richie, prenez une chaise !
J’ai été obligée de lui rappeler que nous n’avions que quatre chaises et pas encore de canapé.

SA4_Visiteurs_2

- Ah-mais, ça va pas du tout, s’est-il écrié. Si je veux devenir maire de Felicidad, il me faudra beaucoup, beaucoup d’amis, j’aurai l’air de quoi si y a pas de la place pour les recevoir ?
- Je pars travailler, de toutes façons, répondis-je, ça fera une chaise de plus, vous pourrez vous asseoir Richie.
- Tu pars déjà ? s’étonna Jean-Paul
- Ben-oui, j’ai entendu la voiture, faut pas que je la rate mon chéri,  on va avoir besoin de sous-sous.

SA4_voiture

C’est ainsi que j’ai appris que nous avions une voiture.
- Je t’ai pas dit ? J’ai acheté une voiture, ça évitera qu’on se fasse virer si on loupe le tacot. Et puis, ce tacot, c’est vraiment la honte, en tant que flic, tu devrais lui coller une contredanse pour absence de contrôle technique. Tu me diras pas que c’est en état de rouler une poubelle pareille.
En m’installant dans la Smoogo, je songeai qu’il aurait pu m’en parler. Avec tout ce que nous avions comme frais à prévoir, était-ce bien le moment de faire des folies ? Mais il avait ajouté
:
- Je l’ai choisie verte, j’ai remarqué que c’était ta couleur préférée.
Et rien que pour ça, je l’aurais embrassé.

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Commentaires
N
A force je sais plus quoi dire...<br /> C'etait super cmme d'habitude et puis je trouve ça bien que Sally "nous parle"
K
wouah! quel épisode! Sally est vraiment une femme dévoué! j'espère que gilbert ne va pas y mettre son grain de sel avec son aspiration!<br /> <br /> kisu<br /> keiko
F
Mes histoires se croisent et s'entrecroisent Anne, tu verras... c'est chouette d'avoir des lecteurs fidèles qui reconnaissent les uns et les autres. Quand au Gilbert et son aspiration amour, si je pouvais lui tordre le cou :D
A
J'aime bien cette façon de faire parler Sally ... :)<br /> Et puis, ce Gilbert, il est vraiment partout !<br /> Bref que des personnages connus dans cet épisode :D<br /> C'est chouette quand les histoires se croisent en tout cas !<br /> Et ... J'ai de la chance, il y a encore un épisode à lire après celui-ci !
F
Tu peux lire mes autres histoires en attendant Sheena :D<br /> http://fonsine72.canalblog.com/
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