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Simettes sous influence
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20 mars 2007

D/1 : Chacun sa route, chacun son chemin…

C1Coucher

De tout le lotissement, Audrey était l’enfant le plus gâté : elle avait sa propre chambre. Une grande chambre pour elle toute seule qui avait trouvé place à l’arrière de la maison. Son petit lit, son armoire, son bureau, son coffre à jouets bien rempli… tout ce qui fait le bonheur d’une petite fille et elle respirait la joie de vivre loin des préoccupations de ses parents.

C1couples

Parce que côté parents ça se gâtait. Mandy avait décidé de prendre les choses en main.
- T’as vu ce que je te disais avec Audrey ? attaqua-t-elle sitôt la gamine couchée : Elle voulait encore que ce soit toi qui lui fasses souffler ses bougies. T’es son héros Joë et ça te plait bien avoue ! Mais faudrait qu’elle se rende compte qu’elle a aussi une maman et que mon rôle, pour ingrat soit-il, n’est pas moins important que le tien.

C1dire

- Meuh qu’est ce que tu vas chercher là ? se défendit Joë. Bien sûr que ton rôle est important, elle le sait bien t’en fais donc pas.
Elle n’était pas de son avis.
- Elle le sait peut-être, mais ça se voit pas. Papa par-ci papa par-là, elle n’a que ce mot à la bouche : papa.

C1normal

- Meuh c’est tout à fait normal ça, Mandy tous les psychologues te le diront : les filles sont plus proches de leur père et les garçons de leur mère, c’est prouvé. Ca s’appelle le complexe d’Œdipe. Rassure-toi, ça passe avec l’âge. Faut seulement faire attention de pas l’entretenir. 
- Et tu fais quoi rapport à ça ? Tu fais rien ! accusa Mandy : Tu la couves, tu la dorlotes, tu lui cèdes à tout. Dès qu’elle ouvre la bouche on jurerait que GrandSim a parlé : y en a plus que pour elle. T’es en train de la pourrir Joë, faut que ça change !
Tous les livres de psychologie qu’il avait dévorés lui en avaient appris un bout sur les motivations profondes, les recoins de l’âme qui sont pas fort jolis-jolis –croyait-il- et il lança :
- Serais-tu jalouse ?

C1serais

- Jalouse ! C’est tout ce que tu trouves à répondre ?! Je te demande de me laisser une place dans la vie de notre fille et tu m’accuses de jalousie ! s’insurgea Mandy.  Dans ce cas, inutile de discuter, je préfère aller me coucher.
Il tenta vainement de la retenir
- Reste Mandy ! Le prends pas comme ça ! On peut en parler non ?
- Pour quoi faire ? Ca sert à rien t’es borné, répliqua-t-elle.

C2borne

Décidément, il ne comprendrait jamais les femmes. Qu’est ce qu’il avait dit ? Il lui avait juste demandé de prendre conscience de sa jalousie. C’était quand même pas normal cette obsession qu’elle avait de vouloir être importante aux yeux d’Audrey. Le principal, c’était quand même que la petite se sache aimée et qu’elle grandisse dans un bon climat familial nan ? Lui reprocher de trop l’aimer, c’était exagéré. Cette petite, c’était ce qu’il avait fait de mieux dans sa vie : la plus jolie petite fille qu’il ait jamais rêvé d’avoir. Elle ne connaîtrait pas les moqueries, les humiliations du binoclard premier de la classe malmené par ses congénères qu’il avait été. Ce qui ne l’empêchait pas d’être intelligente notez bien. Comment ne l’aurait-il pas aimée ?

C2dormir

Cette nuit là, ils dormirent à l’hôtel du cul tourné. Il s’était plongé dans ses livres jusqu’à une heure avancée et s’était couché terrassé par la fatigue, sans même prendre le temps d’enlever son casque pensant tandis que Mandy, en rêve, trouvait dans les bras de son collègue Abdel Bailly la compréhension qui lui faisait défaut dans son propre foyer.

C2elections

Au matin, ils apprirent par la télévision la nouvelle de l’élection de Jean-Paul.
- C’est sans surprise que Jean-Paul Pullaire, qui avait reçu le soutien des écologistes pour ses propositions concernant les économies des ressources naturelles de la planète et très apprécié des concierges journalistes pour les petites indiscrétions dont il est coutumier, a été élu député à l’issue du dernier scrutin, expliquait le commentateur.
- Jean-Paul député ! s’écria Mandy, ben dis-donc, je donnais pas cher de sa carrière en politique avec ses idées, mais il a l’air de faire son chemin. Tu vas voir qu’il va nous décrocher la Mairie un de ces jours.

C2Mairie

- T’es plus fâchée ? se réjouit Joë que la politique n’intéressait que moyennement. -Surtout avec des types comme Jean-Paul aux manettes.- Tu sais, j’ai réfléchi à ce que tu m’as dit : je vais faire attention maintenant, mais me demande pas de ne pas m’occuper d’Audrey.
- Est ce que je te l’ai jamais demandé ? interrogea Mandy un peu mal à l’aise au souvenir de ses rêves d’adultère. Juste de me laisser jouer un rôle, c’est pas si difficile nan ?
- C’est ce que je vais faire, promit-il en la prenant dans ses bras.

C2papa

- Papa, j’ai lavé les tasses d’hier soir et j’ai jeté le gâteau aussi, annonça Audrey depuis la cuisine.
Qu’est ce que je pourrais faire maintenant ?

C2reveillee

- Elle est déjà réveillée ? Mais il fait à peine jour, s’exclama Mandy qui avait suivi son mari dans la salle de bain de l’étage.
- Elle est comme moi : Elle aime pas être en retard. Tu te rappelles qu’elle a école ? répondit Joë.
- Oui m’enfin… six heures du matin, elle avait encore bien le temps...
- Papa ! Qu’est ce que je peux faire papa ? s’impatientait Audrey.

C2silence

Joë se gardait bien de répondre, mais il n’était pas sans remarquer qu’Audrey ne s’adressait qu’à lui. Comme si Mandy n’existait pas.
- Qu’est ce qu’elle peut faire ? Elle a pas assez de jouets dans sa chambre ? releva celle-ci.
- Elle veut se rendre utile, conclut Joë. T’as pas quelque chose où elle pourrait t’aider ?
- Ben… t’as qu’à nettoyer l’évier si tu veux, proposa Mandy.

C3audreylave

- Ouaiiis, super ! Je peux prendre ton éponge maman ?
Mandy regarda Joë déconcertée. Décidément, leur fille n’était pas une enfant ordinaire. Mais elle avait de qui tenir, son père non plus n’était pas un type ordinaire. Il valait tous les Abdel Bailly de la terre, elle l’avait peut-être oublié un peu vite.

*************

C3depute

Rha, encore le téléphone ! Depuis ce matin ça-n’ar-rê-te-pas. Je pose même plus la question à force : C’est pour féliciter Jean-Paul ? Attendez, je vais vous le chercher.
- T’es bien pressée de te débarrasser de moi. Qu’est ce qui se passe, Sally, tu veux plus me parler ? T’es devenue fière ?
- Oh, excuse-moi Mandy, c’est depuis l’annonce à la télé régionale : tout le monde veut parler à Jean-Paul. T’as pas écouté les infos ? Il vient d’être nommé député.

C3Discuter

- Si-si, j’étais au courant, tu le féliciteras de ma part. Mais c’est pas une raison pour oublier tes copines.
J’étais un peu gênée qu’elle l’interprète comme ça. Je m’excusai de nouveau.
- Je suis tellement surprise de t’entendre. Tu donnes pas souvent de nouvelles. Au fait, tu sais ce que ce soir nous fêtons l’anniversaire de Chloé, j’aimerais bien que vous y veniez Joë et toi. Comme ça tu constateras qu’on a pas chopé la grosse tête, quoique t’en penses.
- Mmm, pour moi ça va pas être possible, il faut garder Audrey et puis, j’attends un bébé, tu sais. Mais j’en parlerai à Joë, tu peux déjà compter sur lui.

C3Mandy

- Ch’était pas pour moi ? Ch’était qui ? interrogea Jean-Paul.
Lui, par contre, je sais pas s’il l’a pas un peu la grosse tête. Je trouve qu’il s’habitue bien vite à être l’objet de toutes les attentions. J’étais pas peu fière de lui répondre :
- Nan, c’était pas pour toi cette fois. C’était Mandy et elle voulait me parler à moi.

C3Parle

- T’avais pas parlé de l’inviter pour l’anniversaire de Chloé ?
- C’est fait ! Elle pourra sans doute pas venir, mais on devrait avoir Joë. J’ai peut-être pas un planning de député à suivre mais les choses importantes je les oublie jamais et l’anniversaire de Chloé, y a longtemps qu’il est noté là, dis-je l’index sur la tempe.
- On pourrait en profiter pour fêter mon élection, suggéra Jean-Paul. Mes amis et électeurs pourraient me faire des reproches si j’arrosais pas ça. Qu’est ce que t’en dis ?

C3profiter

J’en disais que ça me disait rien du tout. Nan-mais faut pas tout mélanger : l’anniversaire de Chloé c’est une fête familiale ! On y invite que des gens qu’on aime bien, pas n’importe qui sous prétexte qu’il a glissé le bon bulletin de vote dans l’urne. Ce que je tentai de faire comprendre à Jean-Paul.
- La fête pour ton élection, ça pourrait peut-être attendre ?  Ils en mourront pas tes électeurs.

C3tetu

Mais il a fallu qu’il plaide sa cause :
- C’est maintenant, pas dans dix ans qu’il faut la donner cette fête. D’ici quelques mois -qui sait- je serai peut-être encore promu. On peut pas continuer à vivre comme si on était n’importe quels citoyens anonymes. Les électeurs ont des droits et moi j’ai des devoirs envers eux et le premier d’entre eux justement, c’est de leur montrer ma reconnaissance. Va falloir t’y faire Sally, je t’ai jamais promis que ta vie serait de tout repos avec un homme politique. C’est le prix à payer : la rançon de la gloire en quelque sorte.

C4aime

J’aime pas quand il me parle comme ça. On dirait qu’il s’adresse à une demeurée. Je le sais bien que de vivre avec un homme public c’est pas la joie. Mais j’aurais jamais cru que ce serait arrivé si vite. Quand je pense qu’il n’y a pas si longtemps il était simple colleur d’affiches. Qui aurait pensé qu’il atteindrait si vite les sommets de sa carrière ? J’espérais qu’on aurait le temps de se retourner, que les enfants auraient grandi. Et là, je me retrouvais dans l’arène publique comme une condamnée et mes enfants avec moi.

C4bouder

Je suis partie bouder dans la cuisine. Je sais, c’est infantile comme réaction, mais je suis comme ça : quand quelque chose me déplaît, je boude. Certains diront que c’est mieux que de faire une scène, j’en suis pas certaine. Au moins une bonne scène ça permet de s’expliquer, d’exposer ce qu’on a sur le cœur, tandis que moi, je me referme comme une huître sur mes rancœurs. Dans ses bons jours, Jean-Paul vient me trouver, il me parle gentiment, essaye de savoir ce qui va pas. Mais faut croire que c’était un jour sans, il est parti sans me dire au-revoir.

C4fenetre

Je l’ai regardé partir par la fenêtre. Lucie l’a interpellé :
- Félicitations monsieur Pullaire, je viens d’apprendre… rho, si on m’avait dit qu’un jour je servirais chez un député ! Je peux pas le croire. Vous… vous pensez me garder à votre service, au moins ?

C4jalouse

- Mais bien sûr, ma chère Lucie. Vous faites un peu partie de la famille maintenant. C’est pas parce que je suis député, j’ai pas changé vous savez. Venez que je vous fasse la bise pour vous le prouver.
Pfff, n’importe quoi !  Voilà qu’il se met en quatre pour séduire la bonne maintenant.
« Vous faites un peu partie de la famille » et puis quoi encore ?

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Commentaires
L
Fonsine merci encore pour cette MAJ, c'est toujours du bonheur de suivre les petites vies pas si rangées que cela de tes sims.<br /> <br /> Et soit dit en passant que devient Lola... en panne d'inspiration ?
N
Merci Fonsine pour ce petit moment de bonheur... On ne s'ennuie jamais avec tes sims et c'est toujours avec le sourire qu'on termine une mise à jour.<br /> <br /> Tes Sims sont criants de vérité... La vie de famille n'est pas toujours rose et les rebondissements de chaque épisode nous le prouvent!! Malgré cela, ton écriture reste un vrai plaisir.<br /> <br /> Merci !!!
S
J'adore, on s'imagine que tout va bien dans ces familles soi-disant sans problème, et tu nous gâtes avec des rebondissements ! Rien à redire, je me suis régalée en lisant ce nouvel épisode.<br /> La suite, la suite, la suite !<br /> Sylvania
B
"l’hôtel du cul tourné" ! lol<br /> Je l'ai adorée celle-là !<br /> J'imagine déjà la tête de mon mari la prochaine fois qu'on se sera fâchés et que je lui dirait que ce soir on va dormir à l'hôtel du cul tourné ! mdr
A
Elles évoluent ces familles dis donc !<br /> Bientôt du platine à vie pour plusieurs personnages, non ?<br /> Je viens encore de passer un joli moment à me régaler de tes mots.<br /> Merci Fonsine.<br /> (Les meubles de cuisine de Sally et Jean-Paul me plaisent bien avec les roses ;) Tu te souviens de l'endroit où tu les as trouvés stp ?)<br /> A bientôt :)
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